Libre de se soumettre

Le consentement, défini comme « l’action de donner son accord à une action, à un projet » par Le Larousse, est une condition cruciale dans les relations interpersonnelles. Dans certains domaines, la dimension éthique du consentement est plus prononcée qu’ailleurs, notamment en médecine, en psychiatrie ou encore en droit concernant entre autre les crimes et délits sexuels. Pourtant, si le droit est clair sur la distinction des crimes et délits sexuels par la « violence, contrainte, menace ou surprise » de ces actes — qui illustre donc bien l’absence d’accord — des mythes continuent de planer autour des récits des victimes.

Faut-il être homosexuel pour être libre ? L’hétérosexualité comme norme et régime politique

« Exaltée comme si elle était un objet culte, l’hétérosexualité est en même temps négligée comme si elle n’était qu’une routine sociale. Elle constitue un sujet orphelin, totalement ignoré par la communauté intellectuelle, ignoré par la société tout entière en fait.» Prise comme une donnée naturelle, l’hétérosexualité n’a été remise en question que très récemment par les féministes radicales, dont certaines se disent matérialistes. N’avaient pas non plus été remis en question les concepts d’ « hommes » et « femmes », directement liés à l’organisation binaire de la société, sur laquelle se fonde la norme, et le politique.

LE HALO RADIO. Halocution #1 – Antisionisme, pédophilie, corruption politique en Italie et sexualité féminine

Dans cette première diffusion d'Halocution, la nouvelle émission du Halo Radio présentée et animée par Estelle Cacheux, les chroniqueurs Arthur Sarradin, Camille Souhaut, Matteo Réveillon et Anna Périchon Desaphy font leur entrée de jeu et traitent d'antisionisme, de pédophilie dans l'Église, de corruption politique en Italie et de sexualité féminine.

Pour l’égalité des plaisirs

En septembre dernier, la sociologue et politologue Jeannine Mossuz-Lavau publiait, 16 ans après sa première enquête sur le sujet, La vie sexuelle en France. Elle y constate une libération de la parole sur la sexualité. Internet apparaît comme l'un des vecteurs principaux de ce changement. Pour certains, ce foisonnement d'images et de propos, pour partie libérés de la censure, s'avère désacralisant parce que le sexe est précieux et intime. Pour autant, il est aussi sociétal, et les discours d'ordres médical, juridique, psychologique, en lien avec notre vie sexuelle, ont le mérite de mettre à jour un constat probant : les femmes ne sont toujours pas égales aux hommes en matière de sexualité. Elles portent en effet le fardeau de la contraception. Leur nombre de partenaires reste sujet à un jugement aussi sévère qu'illégitime. De manière générale, la recherche du plaisir charnel reste considérée comme une caractéristique masculine. Lorsqu'elle est assumée chez une femme, encore davantage sur internet, c'est la porte ouverte aux insultes. La femme doit être plus douce, plus pure. Mais à la charnière des discours scientifique et féministe, un nouveau terrain de lutte émerge : celui de la répartition des plaisirs dans les rapports hétérosexuels. La sexualité, en tant qu'élément central des rapports hommes-femmes, est donc un espace où l'égalité est encore à conquérir.