Jojo Rabbit : histoire d’un endoctrinement précoce

Présenté comme le petit ovni de ce début d’année, Jojo Rabbit de et avec Taika Waititi s’empare d’une période éminemment cinématographique : la Seconde Guerre mondiale. Le récit est celui de Jojo, un petit garçon allemand, convaincu des idées nazies, rentrant dans la Hitlerjungend (les Jeunesses hitlériennes) ayant pour ami imaginaire Adolf Hitler. Le scénario a été écrit en 2011 et pendant des années celui-ci a toujours été refusé jusqu’à ce que la Fox se décide à le produire tant le projet semblait singulier (ce qui est assez étonnant pour un grand studio de production et qui me semble-t-il, est à saluer). Le réalisateur propose une création étonnante et curieuse, une fable satirique sur l’altérité, l’embrigadement et la jeunesse, tout en tordant les codes de la satire en proposant un parti pris de mise en scène original : le choix du point de vue de l’enfant.