Back to the Stone Age : une nostalgie du rock d’antan

Pour ce dernier numéro avant les vacances, le Portrait du Mois fête son grand retour au Halo Magazine. Notre volonté reste la même, mettre en lumière des talents bruts et promouvoir des initiatives particulièrement intéressantes. Si un retour en arrière a donc été opéré, celui souhaité par nos artistes du mois concerne la musique et vers une époque beaucoup plus lointaine : l'âge de pierre. Nous les avions découverts sur scène durant le festival Bebop à bord d'une péniche, rencontre avec le groupe de rock Back to the Stone Age.

Rencontre avec Albert, le filloniste convaincu

Nous répétions « Hamon, Fillon, Macron, Mélenchon » à tue tête, ce genre de conneries que notre chère Christine Boutin est capable de sortir, appuyée par François Asselineau, remettant sur la table des thèses complotistes en évoquant et invoquant Satan. Pour notre défense, nous venions de jouer au football dans la cour de récré (c'est l'équivalent de la pause café pour les fonctionnaires, à la seule différence que ça dure moins longtemps) ; il faisait chaud, c'était en fin d'après-midi et la fatigue nous gagnait. Nous allions rendre visite à un ami, ancien camarade de prépa qui s'était finalement reconverti à la fac d'histoire et avec qui nous avions gardé le contact. Et, alors que nous voulions prendre des nouvelles de celui-ci, Albert apparut, et ce sont de toutes autres nouvelles que nous apprîmes : Fillon est en fait innocent.

Entretien avec Marion Joffle : objectif traversée de La Manche 2020 !

À l'aune d'un premier tour d'élection présidentielle inédit mais non sans attente ni surprise, il y a des envies de départs et des recherches de l'inconnu. Il y a l'envie de faire de nouvelles rencontres, dans de nouvelles contrées, à l'affût de nouveaux horizons et de couchers de soleil plus beaux. Mais c'est sans rappeler que c'est partout dans le monde pareil ; quand le soleil se lève, il illume chacun d'entre nous, sans négliger la moindre personne, sans faire aucune distinction entre les hommes. Mais il paraît – en tout cas, c'est ce que l'on tente de nous faire croire – qu'il y a quand-même une différence qui doit s'établir. À peine j'écris ce mot « différence » que ce sont des inégalités qui se dessinent, classifiant les humains – ou plutôt ce qu'il en reste – en deux catégories : les « bons » et les « mauvais ». Vous comprendrez lesquels sont lesquels. Je vous le garantis, je ne parlerai pas de politique dans cet article, mais de sport. Car, paradoxalement, c'est l'une des dernières choses où l'on est encore tous dans le même camp. Même à courir après un ballon pendant 90 minutes ; parce qu'à la fin, on les échange entre adversaires humains. Je ne parlerai pas de politique dans cet article. Suffisamment pour dire que le soleil a beau briller partout, il fait tout de même malgré lui la distinction entre les éclairés et les illuminés...

Rencontre avec Steph’ : le mélomane de la rue d’en-bas

Qu'est-ce que le rêve ? On nous en vend tous les jours, dans les magazines, à la télé, dans les journaux, du rêve ! Gros seins, gros téléphone, grosse télévision, grosse voiture... Si bien que l'homme devient rapidement cet être insatiable qui ne rêve plus, mais qui désire. Avoir plus, toujours plus. Plus que son voisin, plus que la Terre entière, plus que l'univers. C'est beau, rêver. Même un SDF ça devrait rêver aussi de gros nichons, d'un gros portable, d'une grosse télé, d'une grosse bagnole qui pollue la nature... Jouir du luxe et de la luxure ! Pas Steph'. Tandis que le rêve commun se construit dans l'irréel, Steph', lui, le bâti dans la réalité. Un rêve tout en musique...

Rencontre avec Fernando : de la bécane aux cannes béquilles

À ce qu'on dit, il faut faire du fric. Il y a ceux qui sont pour qu'on bosse jusqu'à notre dernier jour, jusqu'à notre dernier souffle, et il y a ceux qui souffrent, dans l'espoir de bosser un jour. Les premiers demandent de se serrer la ceinture, et les seconds courbent l'échine et s'en font frapper, faisant l'impasse sur beaucoup de choses pour ne pas finir à la rue. Alors, comme un parfait sujet de cette société de l'ultra-conventionnalisme, dans ce Bagdad critiqué et stable que m'inspire ce pays, je fais de l'argent. Je travaille en piscine à chaque vacance, en tant que MNS*, lorsque je rentre chez mes parents, en Normandie. Et c'est grâce à cet emploi que j'ai fait la rencontre de Fernando, cet homme qui m'a fait prendre conscience qu'il y a plus grave dans la vie que le sujet relaté dans l'entête que vous lisez en ce moment-même. Alors que le fric coûte un bras à certains, la folie et les excès de la vie coûtèrent une jambe à Fernando.

Rencontre avec Vlad ou le nouveau rêve d’Amérique

Vendredi 20 janvier, aux alentours de 18 heures, arrêt de tram Jacobins-Quinconces, près de mon lycée-prépa. Je sors mon bloc-notes de ma sacoche en cuir et relis mon vocabulaire d'anglais, en attendant l'arrivée imminente du tramway (dont le forfait étudiant est de 25 euros par mois...). Un homme s'avance vers moi sans que je ne m'en rende compte : c'est Vlad. Je ne le connais pas, lui non plus. Mais c'est Vlad. Et il fait l'objet de cet article.