Qu’est-ce que la Pride peut nous apprendre sur les règles ? par le collectif Réglez-moi ça ! | La Pige du Halo Magazine

Qu’est-ce que la Pride a à nous apprendre sur notre rapport avec les règles ?

La Pride est aujourd’hui connue par ses nombreuses manifestations appelées « Marches des Fiertés » qui se déroulent dans plusieurs villes françaises et mondiales. Initiée par la révolte de femmes transgenres racisées contre les violences policières, le mois des Fiertés a permis l’émergence d’une parole Queer, aujourd’hui indispensable dans la déconstruction du genre. Car c’est bien là tout l’enjeu de la question des règles : le genre. La construction d’une figure de « la femme » en opposition avec celle de « l’homme » est notamment fondée sur le critère biologique des règles. Les règles en France, et dans la majorité des sociétés occidentales, sont considérées comme un fait appartenant à la « femme ». Fait biologique parmi tant d’autres, les règles ont nourri à travers l’Histoire un imaginaire de la « femme », la construisant autour d’une nature biologique, dont l’un des symboles principaux sont ces saignements. Les combats menés par la communauté LGBTQIA+ ont permi l’émergence d’une parole déconstruisant le rapport entre l’identité de genre et le sexe d’une personne.

Non, toutes les femmes n’ont pas leurs règles et oui, certains hommes sont directement concernés par la question. Cette réalité, encore trop ignorée, nous pousse à questionner notre rapport au corps, à notre identité et au système politique dans son ensemble. Les règles sont encore aujourd’hui un sujet tabou, honteux, réservé à une partie de la population. Les règles, caractérisant la « femme », n’ont jamais été considérées comme ce qu’elles sont : l’écoulement sanguin d’une muqueuse. Et c’est tout.

La communauté LGBTQIA+, à travers sa remise en question du rapport entre l’identité de genre et le sexe, a démontré l’absence totale de lien entre les règles et le genre. Les règles sont donc l’affaire des femmes comme des hommes. Elles ne sont pas propres aux femmes, mais elles sont propres aux personnes minorisées : les personnes non-binaires, les personnes transgenres et les femmes cisgenres. Alors oui, nous sommes tou.te.s concerné.e.s. Afin de célébrer le mois des Fiertés, nous appelons à une reconnaissance des règles comme un fait naturel et non genré ; comme une réalité commune et non propre aux femmes cisgenres ; comme un problème de santé publique et non comme un tabou.

Et pour toi, les règles, ça donne quoi ?

Collectif Réglez-moi ça !


Sources et liens externes :

https://www.komitid.fr/

https://tetu.com/

https://tetu.com/

https://www.huffingtonpost.fr/

Laisser un commentaire