Séries Mania présente… « The Rain », nouvelle série à suspense, bientôt sur Netflix

The Rain, nouvelle série d’anticipation aux allures, de Teen TvShow / movies tels que The 100, The Walking Dead ou encore Hunger Games, est signée Mikkel Boe Følsgaard, Alba August, Lucas Lynggaard et Lars Simonsen. C’est une grande nouveauté pour Netflix, puisqu’il s’agit de la toute première série de science-fiction danoise, avec une sortie prévue pour le 4 mai 2018. En attendant le grand jour, on en parle.

Ce matin-là, Rasmus et sa sœur se réveillent 6 ans après. Devant le miroir de cette salle de bain surannée, Simone s’attelle au rasage de son cadet. Ce dernier observe, silencieux. Et l’instant d’après, secoué de rage il frappe son reflet les yeux emplis de larmes. La vision de ce Bunker lui donne la nausée. Oppression : il suffoque. Il y a six ans, sa sœur lui affirmait que leur père allait rentrer. Aujourd’hui, il le sait : elle lui a menti.

Durant l’avant-première : 80 minutes intenses de projection sous les yeux passionnés des spectateurs. On distingue aisément 4 temps, dessinant ce métrage à couper le souffle.

Un. Simone vit sa vie de lycéenne amoureuse, studieuse. Une idylle bouleversée par une fin de monde prématurée : deux. Des cris et des larmes se mêlent à la panique ambiante. Plus tard, la famille se retrouve dans un bunker, alors que dehors la vie court à sa perte et se fane lentement : trois. Huit-clos prolongé, on observe minutieusement les personnages évoluer. Un défi pour les réalisateurs qui, en quelques minutes seulement dépeignent des années d’enfermement. Métamorphose commune. Les personnages, les décors, l’ambiance : tout évolue sans pour autant que ces allures de prison ne faiblissent. Quatre. Sortie du bunker : le soleil embrasse les figures pales. Étreintes sincères avec la nature, harmonie parfaite.

Animé par cet enchaînement spectaculaire, le spectateur se laisse induire par le tempo. Son souffle au rythme de l’action. Son ouïe à la cadence du son. Ses yeux guidés par les images. Sa pensée obnubilée par le scénario. Il s’abandonne à la création, confie chacun de ses sens à la projection. Un effet désiré par les réalisateurs qui avancent :

« Nous voulions que le spectateur reste en apnée pendant la première partie de l’épisode jusqu’à la deuxième partie. »

Figés, désarmés, notre détresse est semblable à celle des personnages : nous ne maîtrisons plus rien. Tandis que l’espoir glisse entre nos doigts, nous associons les caractères à ce qu’il leur reste : le groupe pour la survie. En plein chaos, on assiste à l’animalisation de l’homme, l’objectif étant l’assouvissement de ses besoins primaires. La nourriture, le sommeil, le sexe et la protection familiale. Seulement.

La peur transperce les premiers épisodes de la série de façon lente et profonde. Elle imprègne le spectateur et ne le lâche plus. Ainsi, nous percevons l’angoisse et le désarroi de chacun des personnages. Seuls, la crainte de l’abandon et l’impuissance demeurent. Les sentiment sont tirés, inspirés de Sa Majesté des mouches ayant profondément marqué les réalisateurs. Ils affirment : « Les choses que l’on craint le plus sont celles que nous comprenons le moins. » Non seulement attrayante, la série engage la réflexion et la remise en question.

Malgré de belles perspectives, celle-ci reste cependant un produit à la Netflix avec deux premiers épisodes qui annoncent ostensiblement la couleur. Un groupe de jeunes, et, assurément, des histoires d’amour, des trahisons, des cris et des pleurs, sans oublier des retrouvailles larmoyantes. Une bonne soirée « samedisérie » : plaid et chocolat chaud en main !

Mais, The Rain, c’est avant tout des images et des plans au plus près de la réalité, se mêlant aux métaphores à la perfection. L’eau source de vie désormais promesse d’une mort certaine. Le suspens, l’action, l’amour et la haine valsent sur ces tons entraînants. Ils accompagnent un regard, un soupir au clair de lune. Agnès Obel, le signe de sa plume. Chargée d’émotion, sa mélodie sublime les personnages en présence, les dénude à nos yeux.

The Rain, une série poignante à voir absolument le 4 mai sur Netflix.

Alice Gapail

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