Festival Les Z’Éclectiques : soirée du 18 novembre

Le Halo Magazine a eu la chance de se rendre ce week-end au festival de musique amplifiée de Cholet Les Z’Éclectiques – ou « Les Zec’ », pour les plus connaisseurs.

Petite présentation rapide pour ceux qui ignoreraient cet évènement, ce festival est créé en 1998 et le collectif voit le jour en 2002. Le format est original, 4 saisons donc 4 sessions différentes. Celle dont je fais le témoignage est donc la session #automne. Pour ce qui est du style de musique, il y en a plusieurs. Du cloud rap, au reggae en passant par le dub, les styles sont mélangés et c’est sans doute ce qui fait le charme du festival. Les têtes d’affiche sont Columbine, Georgio, Nâaman, Fefe ou encore Mat Bastard. Mais ne négligeons pas les plus petits groupes : Talisco, Steve’n’seagulls, Faire, The Loire Valley, Jambinai, DBFC, Calypsos et Otzeki. Trois scènes accueillent les artistes de jusqu’à 3h du matin. Les concerts débutent à 19h, c’est parti !

Nous sommes six, une petite bande qui a hâte de voir ses groupes préférés et de profiter un maximum de la soirée. Nous arrivons de Nantes en navette (ou plutôt en vieux bus jaune de la campagne comme on les aime : ça sent bon, c’est aéré et le chauffeur est sympa !). Il fait plutôt Très froid et on a la bonne idée de mettre des collants ! Après la fouille habituelle, nous découvrons l’espace de tous les fantasmes et de toutes les discussions de ces dernières semaines. Le premier concert est Féfé, un artiste reggae qui chante « je veux du soleil… yeah yeah yeah »… Nous aussi il fait trop froid mais le concert nous réchauffe après deux, trois chansons chaleureuses et pleines de messages d’amour. Quelques chorégraphies sont menées sans difficulté et, au grand désarroi de mon amie et moi quelques secousses se font ressentir.
J’oubliais, on entre dans de nouvelles règles et on a une nouvelle monnaie au nom original de « zec ». On peut aller prendre une, deux, trois, quatre bières ou manger des « fouaces », sortes de sandwich avec un pain carré. Après Féfé, petite pause pour manger un sandwich vite fait bien fait et c’est reparti pour Georgio, jeune rappeur à la mise en scène assez incroyable. Malgré ma petite taille je parviens à distinguer sa silhouette et à observer le show qu’il fait sur scène.

C’est maintenant l’heure pour moi et Maël d’aller interviewer un des petits groupes du festival : Jambinaï. Nous entrons dans les coulisses et Victor (notre intermédiaire) nous guide de manière à ce que nous trouvions l’endroit où nous poserons nos questions. Nous arrivons dans les loges des artistes et attendons 20 minutes le temps qu’ils finissent de manger. Le groupe n’arrive pas au complet, seulement 3 membres sont présents et à notre grande surprise un seul nous parlera le long de l’interview puisqu’il est le seul à bien maîtriser l’anglais.

Une fois les questions posées et les réponses données, nous retournons aux concerts pour cette fois aller voir une des têtes d’affiche du Festival : Columbine. Ce groupe de cloud rap se forme en 2014 à Rennes et est composé de 8 membres dont les rappeurs principaux sont Lujipeka et Foda C. Ils se font largement désirés sur scène où une foule assez hétéroclite les attend. La colombe armée (leur symbole) est bien présente sur scène. Des cris se font entendre lors de leur arrivée sur scène, beaucoup trop fort derrière nous d’ailleurs. Les titres s’enchaînent, tout le monde connait les paroles de ces titres aussi fou, qu’intense et révélateur d’une jeunesse « Terrible ». Les morceaux sont tirés de leur dernier album « Enfants terribles » mais aussi de leur premier « clubbing for Columbine » dont le fameux « Dom Perignon ». Des effluves de toutes sortes de substances arrivent à nos narines, parfois désagréables mais l’ambiance est là, imperturbable. Un ami tente de s’envoyer en l’air, le temps d’une chanson, pour se sentir léger et se laisser porter par une foule agitée. A la fin du concert tout le monde est « trop content !!!» d’avoir assister à ce grand vacarme. Il est 0 :30, il fait tellement froid qu’on ne se sent presque plus. Nouvelle pause avant d’assister au dernier concert. Nous croisons un des artistes de Columbine et le félicitons avant de prendre la tant désirée photo.

Dernière partie du festival. Les gens sont plus ou moins réveillés et ont la vision plus ou moins nette. Ils se dirigent tous vers le même endroit, vers le dernier concert : Panda Dub. DJ de dub step qui endiable la foule le temps d’un dernier envol. Les têtes vont d’avant en arrière de manière assez rapide. Nous nous glissons à travers les gens de manière à arriver devant de la scène. On voit des gens qui dansent un peu de manière animale, d’autres qui se balancent simplement de gauche à droite. Ce que je retiens c’est le boom boom dans ma tête jusqu’au lendemain matin. Il faut aimer le style mais lorsque tout le monde s’y met, on est vite emporté par l’euphorie collective.

Je ne sens à présent plus mes jambes, plus mon nez, plus mon dos. Il fait 3°C et nous rentrons dans la navette. Durant 30 minutes les plus téméraires (dont nous faisons partie) poussent la chansonnette sur quelques airs connus puis nous nous effondrons de fatigue le reste du voyage. 4h15 : fin du périple, on rentre à la maison.

Clara Chamoux

 

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