La transition vers un monde durable, un défi qui s’impose à nous

Les dérèglements climatiques causés par les activités humaines se manifestent de plus en plus à travers l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles et des phénomènes migratoires. Face aux crises économiques, écologiques et sociales que le monde traverse, les scientifiques s’accordent pour dire qu’ il faut dès aujourd’hui entamer la transition vers un monde plus durable.

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Signé fin 2015 pendant la COP21, l’Accord de Paris sur le climat actait l’objectif de rester bien au-dessous de 2°C d’augmentation de la température moyenne de la Terre, et chercher à ne pas dépasser 1,5°C. Bien que non négligeable puisqu’il propose des réponses concrètes face au réchauffement de la planète, ce n’est qu’un pansement sur une plaie béante qui menace de s’agrandir.

Le 1er juin 2017, le président américain climato-sceptique Donald Trump a dénoncé l’Accord de Paris, annulant donc en conséquence toutes les mesures décidées par les États-Unis en application de cet accord et se retirant du Fond Vert pour le Climat. Scepticisme à l’égard des scientifiques et de leurs prévisions, scénario catastrophe des spécialistes, quelle position adopter face aux crises que nous affrontons ?

Selon une étude scientifique publiée dans la revue Nature en 2012, une partie de l’humanité pourrait disparaître avant la fin du siècle – 2100 donc – si l’impact de l’être humain sur l’écosystème continue à annihiler les conditions de vie stables sur Terre. Leur dégradation se fait déjà ressentir à travers les catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes, tels que les séismes, la montée des eaux, etc. Aujourd’hui, les carburants fossiles restent la première source d’énergie dans le monde, que ce soit pour le chauffage, les transports, la lumière, etc. Cependant ces ressources ne sont pas illimitées : les réserves de pétrole diminuent et disparaîtront dans quelques années, nous obligeant à nous passer de ce carburant. En plus du problème des réserves, se pose la question du changement climatique dû à la saturation de l’atmosphère en CO2 qui bloque alors la chaleur du soleil sur Terre, entraînant le dérèglement des cycles de la planète, notamment celui de l’eau. Jeremy Rifkin, économiste et président de la fondation pour les tendances économiques, assure que l’écosystème de la planète s’épuise, provocant des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes mais surtout de plus en plus violentes. Depuis 1990, l’élévation moyenne du niveau de la mer s’est accélérée, alors qu’au cours du XXe siècle, elle était déjà de 1,8mm/an. Le GIEC* estime que d’ici à 2100, le niveau de la mer devrait monter d’environ 1 mètre, ce qui menace de disparition les îles et les villes du littoral.

 

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Le dérèglement climatique menace non seulement les populations de la montée des eaux, mais provoque également une intensification des inondations, de la disparition des espèces, des typhons ou encore des assèchement des points d’eau, de la salinisation des terres, et des glissements de terrainCes événements amènent et amèneront de plus en plus de mouvements migratoires ; en 2050 l’ONU estime au nombre de 250 millions les réfugiés climatiques dans le monde, avec une augmentation minimum du nombre de personnes déplacées de 6 millions par an. Afin d’éviter les scénarios prévus par les scientifiques, ou au moins pour leur faire face, les pays doivent d’abord réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi s’adapter au changement climatique par le biais notamment de structures durables et d’aides aux populations en danger.

Il existe de multiples alternatives aux carburants fossiles, dont les énergies durables qui limitent fortement les rejets de carbone tout en profitant des éléments naturels. Ainsi, il est possible de produire de l’électricité par divers moyens à l’aide des éléments naturels, c’est le cas de l’éolien, la biomasse, le solaire, la géothermie ou encore l’hydroélectricité. Les ressources nécessaires pour devenir autonomes grâce aux énergies renouvelables sont présentes dans de nombreux pays : ceux dit « développés » comme le Japon, les États-Unis et l’Allemagne, ou encore les pays en développement comme dans le Rift en Afrique. Dans ces pays, le potentiel de développement est immense : on pourrait produire 15 gigawatts d’électricité géothermique en Éthiopie ou au Kenya par exemple, c’est-à-dire l’équivalent de 20 centrales nucléaires. Certaines régions du monde ont déjà entamé la transition vers un modèle énergétique durable, comme c’est le cas à Copenhague au Danemark où l’objectif est d’être cent pour cent autonome en énergie renouvelables d’ici 2025. Cela ne s’arrête pas là puisque le but est d’y parvenir pour tout le pays en 2050. Dans le film Demain réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent, l’équipe nous emmène dans ces pays qui développent des réponses durables aux problèmes énergétiques, comme c’est le cas à la Réunion, en Islande ou en Suède.

 

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Néanmoins, la résolution du problème énergétique ne passe pas seulement par le développement de ces ressources, elle doit s’accompagner d’une diminution de notre consommation. En effet, plus de la moitié de l’énergie mondiale consommée aujourd’hui pourrait être évitée : en France il faut l’équivalent de deux centrales nucléaires pour les appareils en veille, et 80 % de l’énergie que nous utilisons sert à la climatisation, au chauffage, aux transports, etc. Face aux défis économiques, écologiques et sociaux que les pays affrontent, des solutions sont appliquées partout dans le monde et ce à différentes échelles. La transition vers un monde durable est possible à tous niveaux, qu’il soit local, national ou même mondial.

Pour retrouver les solutions proposées à travers le film Demain et en découvrir plus : https://www.demain-lefilm.com/

*Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

Anaïs Marie

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